Zinc prix Maroc : les dernières tendances 2025
Zinc prix Maroc est une requête de plus en plus fréquente, autant chez les professionnels du bâtiment que chez les industriels et les investisseurs. En 2025, le marché marocain du zinc connaît des évolutions notables, influencées par des facteurs aussi bien locaux que mondiaux. Utilisé dans la galvanisation, les alliages, la construction et même la nutrition, le zinc est un métal indispensable dans de nombreux secteurs d’activité. Cet article propose une analyse complète des prix du zinc au Maroc en 2025, en explorant les facteurs déterminants, l’évolution historique, les prévisions du marché ainsi que les implications économiques pour les différents acteurs.
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1. Aperçu général du marché du zinc au Maroc en 2025
En 2025, le Maroc continue de consolider sa place en tant que hub industriel en Afrique du Nord. Bien que le pays ne soit pas un des plus grands producteurs mondiaux de zinc, son rôle comme importateur et utilisateur du métal devient de plus en plus important.
Durant les premiers trimestres de l’année, le prix du zinc au Maroc a affiché une fluctuation notable, oscillant entre 24 000 et 28 500 MAD la tonne, en fonction de l’origine du produit, du taux de change du dirham et de la demande locale. Cette variation est légèrement supérieure à la moyenne enregistrée en 2024, confirmant une tendance haussière entamée en fin d’année précédente.
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2. Les facteurs influençant le prix du zinc en 2025
Plusieurs éléments influencent le cours du zinc au Maroc en cette année 2025. En voici les plus significatifs :
a) L’évolution des cours mondiaux
Les prix marocains du zinc dépendent largement du London Metal Exchange (LME), qui fixe la référence mondiale pour les métaux de base. En 2025, le zinc est côté autour de 2 900 à 3 200 USD la tonne, légèrement au-dessus des niveaux de 2024. L’augmentation des prix mondiaux s’explique en grande partie par la croissance continue de la demande asiatique, notamment en Chine et en Inde, et par les interruptions de production dans certaines mines majeures, notamment au Pérou.
b) Le taux de change dirham/dollar
Étant donné que le zinc est importé majoritairement en dollar américain, la variation du taux de change influence directement les prix au Maroc. En 2025, le dirham a connu une légère dépréciation par rapport au dollar, ce qui a contribué à l’augmentation des prix locaux.
c) Les coûts logistiques
Avec la hausse globale des prix du fret et des coûts portuaires, notamment via les ports de Casablanca et Tanger Med, l’acheminement du zinc au Maroc pèse davantage sur le prix final. Alors que les chaînes d’approvisionnement internationales se stabilisent après les crises des années précédentes, les coûts restent néanmoins élevés.
d) Les politiques fiscales et environnementales
Le Maroc renforce ses politiques environnementales, poussant certaines industries à investir dans des matériaux plus durables et recyclables. Le zinc, du fait de ses propriétés anti-corrosives et de sa grande recyclabilité, reste un choix pertinent, mais les réglementations croissantes sur les émissions de carbone poussent à une certaine inflation des coûts industriels.
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3. Évolution historique des prix : retour sur cinq ans
Pour mieux comprendre les tendances actuelles, un rapide retour sur l’évolution des cinq dernières années s’impose :
– 2020 : prix du zinc relativement bas autour de 18 000 MAD la tonne, en raison du ralentissement lié à la pandémie.
– 2021-2022 : reprise économique mondiale ; les prix montent à environ 22 000-24 000 MAD/t.
– 2023 : tensions géopolitiques et hausse des coûts de production ; près de 25 000 MAD/t.
– 2024 : relative stabilité économique, mais avec une tendance haussière amorcée fin d’année.
– 2025 : stabilisation autour de 26 000 à 28 500 MAD/t, avec possibilité de dépassement ponctuel des 30 000 MAD en cas de forte demande.
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4. Qui sont les principaux consommateurs au Maroc ?
Le zinc est utilisé dans divers secteurs au Maroc. Voici un aperçu des principaux :
a) Le secteur de la construction
L’utilisation du zinc pour les toitures, les gouttières, les bardages ou encore les revêtements galvanisés reste essentielle. La relance des projets immobiliers et d’infrastructures favorise une demande continue en zinc galvanisé.
b) L’industrie automobile
Bien que modeste, le secteur automobile marocain représente une part croissante de la consommation de zinc, notamment pour les pièces galvanisées nécessaires à la construction de carrosseries.
c) Les équipements électriques et électroniques
Le zinc est aussi utilisé dans la fabrication de composants électroniques, de batteries et de câbles. La croissance des installations solaires au Maroc contribue également à cette tendance.
d) L’agriculture et la nutrition animale
Le zinc est un oligo-élément indispensable à la croissance des plantes et à la santé animale. On note une hausse de la demande pour les engrais enrichis en zinc ou encore les compléments alimentaires pour bétail.
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5. Perspectives 2025-2026 : vers une stabilité ou une nouvelle hausse ?
Les prévisions pour la fin 2025 et l’année 2026 restent partagées. Trois scénarios se dessinent :
– Scénario optimiste : Stabilisation autour de 26 000 MAD/t grâce à la baisse des coûts énergétiques et à une prévision de production mondiale accrue.
– Scénario modéré : Légère hausse vers les 29 000 MAD/t, portée par une demande toujours croissante en Afrique et en Asie.
– Scénario pessimiste : Perturbations géopolitiques ou climatiques majeures affectant la production mondiale -> dépassement des seuils historiques à plus de 32 000 MAD/t.
Les professionnels marocains anticipent une hausse modérée plutôt qu’un choc de prix, avec néanmoins une vigilance accrue sur les marchés asiatiques qui peuvent créer de fortes variations en quelques semaines.
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6. Recommandations pour les professionnels
Face à ces évolutions, il est essentiel pour les entreprises marocaines de mieux gérer leurs approvisionnements et de rester attentives aux tendances internationales.
– S’appuyer sur des fournisseurs diversifiés pour limiter l’impact des fluctuations brutales.
– Investir dans le recyclage local du zinc, une solution à long terme qui pourrait réduire la dépendance à l’importation.
– Suivre les indicateurs économiques mondiaux, notamment le cours du LME, la parité dirham/dollar, ou encore les décisions des grandes compagnies minières.
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7. Le rôle du Maroc dans une stratégie zinc durable
Le Royaume ambitionne de renforcer sa souveraineté industrielle. À ce titre, une politique nationale autour des métaux stratégiques, comme le zinc, pourrait voir le jour dans les années à venir. Aujourd’hui, certains projets de recyclage, comme ceux implantés près de Settat ou Kénitra, laissent entrevoir la possibilité d’un traitement local du métal.
Le zinc pourrait également jouer un rôle dans la transition énergétique voulue par le Maroc : l’intégration dans les batteries, les technologies photovoltaïques ou encore les installations anti-corrosion pour les infrastructures portuaires ou ferroviaires.
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Conclusion
En 2025, le zinc affiche des prix relativement élevés au Maroc, en ligne avec les tendances observées à l’échelle internationale. Bien que cela représente un défi pour plusieurs secteurs, c’est aussi une opportunité : celle de repenser l’approvisionnement, d’investir dans la filière de recyclage, et de miser sur l’innovation locale. Que l’on soit constructeur, industriel ou simple observateur du marché, suivre de près l’évolution du prix du zinc permettra d’anticiper les coûts et d’adapter sa stratégie dans un marché en constante mutation.